Svalbard, un jour sans fin _

Longyearbyen, nous revoilà_

Il y a un an et demi, je vivais l’une des expériences les plus magiques de ma vie. Accompagné de Margot (du blog YMF), je posais mes valises dans l’archipel de Svalbard, au Nord de la Norvège. Un voyage hors du temps, féérique, mystique dans la ville de Longyearbyen que vous pouvez retrouver dans l’article que j’avais écrit à l’occasion : Svlabard, un voyage dans la nuit. Toutes les photos que j’y avais faite retranscrivent assez bien nos sensations là-bas : à cette période de l’année, la nuit est d’un noir absolu en continu. 

A l’époque, dès lors que j’avais posé le pied sur ce bout du monde, j’en étais tombé amoureux et je n’avais qu’une idée en tête, revenir ici pour découvrir tous ces paysages de jour, à l’époque de l’année où la nuit ne tombe jamais !

Un an et demi plus tard, me voici donc de retour, toujours avec Margot évidement, dans une ville que finalement je « découvrais » au grand jour.
A peine arrivée, j’ai été surpris de retrouver certains points de repères mais également de me rendre réellement compte des proportions des rues, des paysages environnants ou encore des maisons très colorées qui composent la ville.

Très vite et surement parce que nous avions lié ici des liens avec des habitants de Longyearbyen lors de votre dernier périple, je me suis tout de suite senti à ma place, chez moi, accueilli. C’était parti pour cinq jours sans nuit.

Jour 1 : Mardi

 

Après un départ de Paris tôt dans l’après-midi et une escale à Oslo, nous sommes arrivés vers minuit à Svalbard. Nous avons rapidement rejoint l’hôtel (le Funken Lodge) où nous allions passé plusieurs nuits afin de nous reposer quelques heures avant la grosse journée qui nous attendait le lendemain. Debout à 7h, en direction du port de Longyearbyen, vêtus de combinaisons intégrales étanches à l’eau, nous étions parés pour partir à la découverte d’un glacier ! Après 2h30 de navigation sur la mer du Groenland, nous sommes arrivés au pied d’une cabane perdue dans la montagne. Une propriété détenue par Base Camp Explorer, organisateur de cette expédition. Lors du trajet en bateau sur cette mer aussi plate qu’une flaque d’huile, j’ai été transcendé par les paysages qui m’entouraient. Depuis longtemps les paysages nordiques sont de grandes sources d’inspirations dans mon travail et dans mon processus de création. Les couleurs, les atmosphères, la quiétude, me permettent de me sentir bien en toutes circonstances.

Après avoir pris un déjeuner de champion (à base de plats lyophilisés), nous nous sommes équipés pour partir à la rencontre du glacier. Des crampons aux pieds, un baudrier ajusté, un casque, un pic à glace : nous étions prêts.

Le temps idéal de cette journée nous a permis de profiter un maximum de l’environnement. Et je crois que les photos parleront d’elles-mêmes : les paysages étaient à couper le souffle !

 

Après quelques heures de balade, nous sommes retournés jusqu’à la cabane où nous attendait un plat chaud avant de reprendre la mer. A peine remontés sur le bateau, nous avons eu la chance d’apercevoir deux ours polaires au loin !

Jour 2 : Mercredi

 

Après un petit déjeuner copieux au Funken Lodge, nous avons rejoint Tommy pour une balade en chien de traineau. Tommy, c’est un explorateur, un homme passionné par son métier qui a visité plusieurs fois le Pôle Nord. Sur la route qui nous mène jusqu’à sa cabane, il nous parle de ses expéditions dans l’Alaska, de sa femme mais aussi de ses chiens. Car Tommy possède environ 50 chiens qu’il aime avec tellement d’intensité que chaque moment passé en sa compagnie à l’écouter nous parler de ses « meilleurs amis » est magique !

Après nous être préparés pour affronter l’extérieur, nous avons rencontré les animaux dont Tommy nous avait tant fait l’éloge. Quel bonheur de les voir si heureux de retrouver leur maître. Tommy nous explique qu’on est souvent surpris en découvrant ses chiens car ils ne ressemblent pas à des huskies de Sibérie habituels : ils sont tous très différents et leur apparence peut donner l’impression qu’ils sont agressifs. En réalité, ils sont extrêmement joueurs et affectifs.

Comme ils ont besoin de faire de l’exercice tous les jours, Tommy a décidé de mêler l’utile à l’agréable en permettant à des privilégiés de les emmener avec lui, à l’arrière d’une « charrette » quand la neige a fondu ou sur un traineau en période hivernale.

 

 

Après la balade, nous avons déjeuner avec Tommy une soupe traditionnelle tout en regardant des photos de ses voyages, de ses expéditions et l’écoutant nous parler avec beaucoup d’amour de ses animaux. Son adage « si mes chiens sont heureux, je suis heureux » prouve définitivement qu’il vit en symbiose avec ses animaux.

En fin de journée, nous avons rejoint Linn qui travaille à l’office de tourisme de Svlabard (visitSvalbard) sans qui ce voyage n’aurait pas été possible et qui depuis, est devenue une amie. Elle nous a présenté Espen, son amoureux et nous avons été dînés dans un endroit où nous avions déjà été la dernière fois : le Polfareren. Tout comme la dernière fois, c’était parfait et tout comme la dernière fois, j’ai pris exactement les mêmes plats : carpaccio de baleine en entrée et renne en plat principal ! Définitivement, c’est approuvé !

Après le dîner, nous sommes partis en voiture pour aller observer des renards polaires. Au bout d’une route, nous nous sommes retrouvés face à la mer, entourés de quelques cabanes, à apercevoir ces petites boules de poils au pelage blanc dormir tranquillement sur des rochers. Une fin de journée incroyable à se demander pourquoi la vie n’est pas comme ça tous les jours : dans le calme, aux contacts des éléments, dans un environnement tranquille, sans pression…

Jour 3 : Jeudi

Petit déjeuner léger ce matin car à 9h30 nous rejoignons Helle (lien), une habitante de Longyearbyen depuis des dizaines d’années pour un running « touristique ». Une activité top pour découvrir la ville tout en faisant du sport et en savoir plus sur le passé de Longyearbyen. Helle a une tonne d’anecdotes intéressantes et croustillantes à raconter : pas de doute, nous avons affaire à une locale ! Un format qui change pas mal des visites habituelles et qui permet de transpirer un peu pour éliminer la baleine mangée la veille !

Pour le déjeuner, nous sommes allés au Barentz Pub & Spiseri, le pub du Radisson Blu Polar Hotel (l’hôtel où nous séjournions l’an passé). Un lieu tout aussi bien pour manger rapidement le midi que pour aller boire une bière un soir de match !

L’après-midi fût consacré à la pêche. Une grande première pour moi ! Et quelle première : pêcher dans la mer du Groenland, entourés de ces paysages majestueux ne pouvait être qu’un moment d’apaisement. Nous sommes partis sur un bateau similaire à celui que nous avions pris le mardi pour nous rendre sur le glacier.

La magie de Svalbard, c’est d’arrêter le temps : 20min ou 6h, je ne saurai pas vous dire combien de temps on est resté la canne à pêche à la main. Finalement, nous n’avons pas fait de très grosses prises, mais suffisantes pour ramener nos victuailles au restaurant du Radisson, le Nansen. En effet, lorsque l’on booke son activité de pêche via Hurtigruten (lien), il est précvu que le restaurant cuisine les poissons que l’on a pêché plus tôt dans l’après-midi.

Le soir, nous avons changé d’hôtel et avons déposé nos bagages au Coal Miners.

Jour 4 : Vendredi – (faux) départ

Le temps n’étant pas optimal, nous repoussons l’expédition à Pyramiden à l’après-midi en espérant que la mer soit un peu plus navigable. Nous partons à la place faire une excursion en quad pour prendre un peu de hauteur sur la ville et sur le paysage. Notre guide nous emmène dans un lieu inattendu : une zone d’entrainement de tir. Il nous y montre les différents moyens de se protéger des ours polaires à l’aide de fusées de détresse. Pour Margot comme pour moi, c’était la première fois que nous tenions une « arme » en main et même si ce n’était pas des balles que nous tirions, nous avons été assez impressionnés !

Le midi, nous avons rejoint Linn pour déjeuner au SvalBar Pub, un lieu que nous avions découvert lors de notre dernier voyage et où nous avions déjà bu un verre avec elle et deux de ses amis. C’était donc un plaisir d’y retourner (et de découvrir la déco de jour).

A la fin du déjeuner, la mauvaise nouvelle tombe, la mer est trop agitée pour que nous puissions partir visiter Pyramiden…

Linn nous prête donc sa voiture pour que nous puissions aller nous balader un peu dans les hauteurs de la ville. On se sent alors comme deux locaux, empli d’un sentiment de liberté immense. C’est ça l’avantage d’avoir des amis en voyage, ils peuvent nous dépanner quand notre programme capote !

Le soir, nous avons été dînés au restaurant de l’hôtel Mary-Ann’s Polarrigg : le Vinterhagen. Le jeune chef est arrivé dans les lieux (et à Svalbard) il y a quelques mois. Il nous présente ses plats avec passion et engouement : avant même de goûter à sa cuisine, c’est un délice de l’écouter nous raconter l’histoire de ce qu’il nous a préparé.

On goute trois entrées toutes aussi bonnes les unes que les autres : un pâté de phoque, un carpaccio de baleine ou encore du renne séché.  Pour le plat, nous avons opté pour du poisson et du renne : succulent ! C’est probablement l’un des lieux où j’ai le mieux mangé à Longyearbyen.

Après le dîner, nous sommes retournés au Coal Miners pour essayer de dormir une heure ou deux avant notre départ pour l’aéroport. Vers 1h30, après avoir attendu le taxi que nous avions commandé la vieille mais qui n’est jamais venu, inévitablement, nous avons raté notre avion…

Je suis amoureux de Longyearbyen, sans aucun doute, mais connaissez-vous cette sensation quand vous pensez que vous allez rentrer chez vous et finalement… non ? Très vite on a décidé de sortir de cet état d’esprit et de nous dire qu’on avait la chance de pouvoir profiter de deux jours de plus sur place (le prochain avion disponible était le lundi).

Jour 5 : Samedi

Nous nous sommes levés un peu plus tard après cette courte nuit, mais assez tôt pour pouvoir profiter du petit déjeuner du Coal Miners. Le temps ne permettant pas d’envisager beaucoup d’activités, nous avons décidé de nous la jouer « cool » et de faire un tour dans le centre ville. Après avoir fait un peu de shopping, nous avons déjeuner au Rabalder Café & Bakery,  le coin café de la « Kulturhus » (maison de la culture). On y mange rapidement et pour pas très cher des sandwichs, salades ou plats chauds du jour.

La fin d’après-midi, nous l’avons passée à l’hôtel. De retour au Funken Lodge pour les deux nuits restantes, nous en avons profité pour trier nos centaines et centaines de photos.

Le soir, après avoir dîné au Coal Miner, une amie que nous nous étions faites l’an dernier, Delphine, nous a rejoint au bar du Funken Lodge pour boire un cocktail préparé par la très chouette Rose, française également.

Je vous mets le lien de l’Instagram de Delphine ICI, son compte est sublime. Elle est capitaine de bateau et photographe : autant vous dire qu’elle en voit de jolies choses !

Jour 6 : Dimanche

Matinée tranquille car nous avons réussi à reprogrammer une visite à Pyramiden pour 13H. Je suis ravi qu’on est réussi à finalement aller visiter cet ancien campement soviétique situé sur l’île de Spitzberg car c’est une des visites que j’attendais le plus. Le nom de cette ville lui vient de la montagne en forme de pyramide au pied de laquelle elle s’est développée . Elle fut fondée en 1910 par des suédois, rachetée en 1926 par des russes puis revendue à une compagnie minière en 1931. Fonctionnant de manière totalement autonome, la ville était gérée comme une grande entreprise jusqu’en 1990. En 1998, toute exploitation minière est arrêtée. Depuis 2006, une petite vingtaine de personnes vit dans cette ville pour y developper le tourisme. On peut y rester dormir car en 2013, l’ancien hôtel de la cité a réouvert ses portes. Une visite à absolument faire si vous allez à Svalbard car l’atmosphère y est incroyable.

Pour faire cette visite, vous avez deux choix : partir dans la matinée sur un petit bateau (le même que celui pour la visite que nous avons fait le premier jour sur le glacier ou le même que celui pour la pêche) ou partir en début d’après-midi sur gros bateau avec beaucoup plus de gens à bord.

Les deux options sont intéressantes :

– Avec le plus petit bateau, on vit plus intensément l’environnement, on est sans cesse à l’extérieur, entouré du paysage et au maximum une petite dizaine de personnes.

– Avec le gros bateau, ça ne bouge presque pas en mer, on peut aller se réchauffer facilement dans la cabine tout en profitant quand on le souhaite de la vue depuis la pont. 

Le dernier soir, nous avons décidé de tester un nouveau resto, le Stationen. Le cadre est top et on y mange très bien. J’ai pris une nouvelle fois un steak de baleine, un régal !

Enfin, nous sommes retournés à l’hôtel pour nous reposer un peu. Cette fois, nous nous sommes assurés d’être à l’aéroport très en avance : à un moment, il faut bien rentrer à Paris !

Ce deuxième voyage à Longyearbyen fut aussi magique que le premier, très différent, mais tout aussi intense ! Je suis ravi que nous ayons fait ces deux voyages dans ce sens : d’abord la nuit en comprenant réellement pourquoi ces gens avaient choisi de venir vivre à Svalbard et puis de jour, pour découvrir ce que nous avions ressenti mais pas encore perçu.

C’est certain, nous reviendrons à Longyearbyen très bientôt ! Non seulement parce que nous sommes tombés amoureux de ce bout du monde où tout semble hors du temps, mais aussi parce que maintenant que nous avons des amis ici, nous sommes très impatients de les retrouver et de leur présenter nos amoureux. Longyearbyen prépare toi, on dit jamais deux sans trois !

R_

vue depuis la salle de restaurant du Funken Lodge

Lien de l’article Svalbard, un voyage dans la nuit

 

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2 réflexions sur « Svalbard, un jour sans fin _ »

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