
Depuis toujours, les livres me fascinent et m’intriguent. Avant même de commencer mes études d’architecture, j’ai commencé à me constituer une bibliothèque idéale. Depuis je ne cesse de l’agrémenter, d’où mon désir à travers cette nouvelle série d’articles « l’idéale bibli », de partager avec vous une sélection des ouvrages qui pourraient vous inspirer. Rendez-vous chaque mois mois pour découvrir mes coups de coeur, qu’ils soient archi, mode, design ou voyage.
Alberto Campa Baeza est l’un de mes architectes favoris. J’ai eu la chance d’assister à l’une de ces conférences il y a une dizaine d’années et ainsi pu en savoir plus sur cet homme au travail remarquable. Si vous ne connaissez pas son oeuvre, vous retrouverez dans cette monographie tous ses projets de 2001 à 2014.
« J’ai beaucoup travaillé, mais toujours très à l’aise, avec une grande intensité mais avec calme et en toute liberté. C’est un cadeau de garder la tête claire pour penser et penser et penser. Continuer à penser, et à confirmer avec les faits, que l’architecture est une question d’idées, de pensée. Des idées susceptibles d’être construites. Continuez à penser que la raison est le premier et principal instrument de l’architecte. Continuez à penser que la beauté est la dernière extrémité. «
David Chipperfield Architectural Works – Ediciones Polígrafa / 344 pages / 39€ / Espagnol – Anglais
Voilà un autre architecte que j’admire : David Chipperfield, un architecte considéré à tort par certains comme un minimaliste. En effet, il s’est révélé au cours de la dernière décennie comme l’un des architectes conceptuels les plus complexes, à en juger par la diversité et la profondeur des propositions formulées ces dernières années. Ce livre magnifique, conçu par Quentin Newark (Atelier Works), rassemble la totalité de son œuvre architecturale (plus de 60 projets), en se concentrant sur le processus de travail de Chipperfield, qui mène une vaste réflexion sur l’évolution de l’architecture ces dernières décennies.
SCAU Architecture, Creatures of the City – Editions Park Books / 256 pages / 68€
Fruit d’une rencontre artistique, le livre Creatures of the City observe les réalisations du collectif SCAU au travers des regards, à la fois proches et distanciés, du photographe Cyrille Weiner, de l’écrivain Aurélien Bellanger et des graphistes de Building Paris.
Dans cet ouvrage, l’usager s’approprie l’architecture, il en dépossède ses architectes. La ville retrouve son échelle humaine, démontre sa force et rappelle ses capacités résilientes.
« Un bâtiment réussi, c’est un habitant de la ville. Quelque chose qui peut atteindre, parfois, l’état d’impatiente hébétude dans lequel j’étais la nuit à la fenêtre de ma chambre. Quelque chose qui peut s’acclimater à la grotte resserrée et immense où j’étais venu m’interroger, autrefois, sur l’existence de la ville » Aurélien Bellanger
Ce mois ci, la sélection des ouvrages dont je vous parle rassemble définitivement un bon nombre des architectes que j’admire le plus. Peter Zumthor est sans nul doute celui qui me fascine le plus et depuis longtemps. De son approche phénoménologique, de son questionnement par rapport à la lumière, à la matière, au lieu, aux sens, toute l’approche de cet architecte touche de l’incroyable, du génie, du sublime.
Cette monographie en cinq volumes, je la cherchais depuis longtemps ! C’est au centre culturel Suisse (situé au 38 Rue des Francs Bourgeois à 75003 Paris) que je l’ai récemment trouvée. Elle constitue une vaste rétrospective de l’oeuvre de l’architecte mondialement célèbre, avec 43 réalisations et projets – dont bon nombre n’avaient jamais été montrés. Elle offre une documentation détaillée de ses réalisations avec des textes, des esquisses et des dessins ainsi que de nouvelles photographies. En Français, cette monographie est hors de prix mais en anglais, vous pouvez encore la trouver pour environ 250€ sur internet.
L’Architecture moderne depuis 1900 – Editions Phaidon / 736 pages / 45€ (prix Fnac)
En plus de vingt ans, L’Architecture Moderne depuis 1900 n’avait jamais été traduit en français. Cet ouvrage de fond fait pourtant partie d’un corpus prestigieux de références universitaires parmi d’autres classiques dans les librairies, les bibliothèques et les bibliographies anglo-saxonnes. Déjà traduit en allemand, en italien et en japonais, le livre de William J. R. Curtis, spécialiste de Le Corbusier et du mouvement moderne, appréhende l’architecture moderne en trois grandes parties : les courants formateurs du début du siècle, la cristallisation de l’architecture moderne entre les deux guerres et les transformations et sa diffusion après les années 40. Si vous êtes, ou avez été, étudiant en archi, aucun doute, vous possédez déjà cet ouvrage dans votre bibliothèque. Si elle n’a pas encore trouvé place dans votre bibliothèque, procurez là vous rapidement, c’est un essentiel : William J.R. Curtis est l’un des critiques d’architecture le plus réputés de ces dernières années et cet ouvrage se lit très facilement.
Sensibilité Suisse, La culture de l’architecture Suisse – Editions Birkhäuser / 246 pages / 59,95€
Valerio Olgiati – Editions Simonett & Bear / 276 pages / 135€ / Anglais
De l’émotion, voilà ce que procure cet ouvrage lorsque vous l’avez entre les mains, non seulement parce que les projets de l’architecte Suisse Valerio Olgiati sont remarquables mais également parce que le graphisme et le papier de ce livre sont incroyables. Il présente des projets, plans et constructions sur la période de 2009 à 2017. Tous les plans du livre sont présentés dans l’ordre chronologique de design. Ils sont basés sur les plans techniques et renforcés par des textures. Les plans sont détaillés afin de pouvoir comprendre l’espace et la fonctionnalité d’un bâtiment.
J’ai également trouvé cet ouvrage au centre culturel Suisse (situé au 38 Rue des Francs Bourgeois à 75003 Paris), c’est un peu mon pêcher mignon que d’aller y acheter des livres pour préparer chaque mois cet article..!
Ici au loin – Editions Actes Sud / 256 pages / 53€
Après mon retour d’Islande, j’ai eu envie de rester plonger dans l’atmosphère gélée de paysage hypnotisants. Rien de tel, dans ce cas, que d’avoir sous les yeux des photographies à l’argentique de Pentti Sammallahti, maître de la photographie finlandaise parfois qualifié de Bruegel de l’art argentique.