Culture Toi #8_

« On dira qu’on s’est rencontré au musée » _

Pour que cette phrase devienne enfin vraie et que vous puissiez briller en société ou en emmenant vos dates se « culturer », voici le nouvel article de la série : « Culture toi ». Chaque mois vous pourrez y retrouver une sélection de 10 expos, histoire d’occuper vos dimanches. (Certains musées sont gratuit les 1er Dimanches de chaque mois pour tous et si vous avez moins de 26 ans, beaucoup sont gratuits tout court). 

 

Instagram symbol free iconMusée d’Orsay – Degas à l’Opéra, jusqu’au 19/01/2020

Sur toute sa carrière, de ses débuts dans les années 1860 jusqu’à ses oeuvres ultimes au-delà de 1900, Degas a fait de l’Opéra le point central de ses travaux, sa « chambre à lui ». Il en explore les divers espaces – salle et scène, loges, foyer, salle de danse -, s’attache à ceux qui les peuplent, danseuses, chanteurs, musiciens de l’orchestre, spectateurs, abonnés en habit noir hantant les coulisses. Cet univers clos est un microcosme aux infinies possibilités et permet toutes les expérimentations : multiplicité des points de vue, contraste des éclairages, étude du mouvement et de la vérité du geste.

Aucune exposition jusqu’ici n’a envisagé l’Opéra globalement, étudiant tout à la fois le lien passionné que Degas avait avec cette maison, ses goûts musicaux, mais aussi les infinies ressources de cette merveilleuse « boîte à outils ». A travers l’oeuvre d’un immense artiste, le portrait de l’Opéra de Paris au XIXe siècle.

 

 

Instagram symbol free iconLe Grand Palais – Toulouse Lautrec à partir du 09/10/2019

Depuis 1992, date de la dernière rétrospective française de l’artiste, plusieurs expositions ont exploré les attaches de l’oeuvre de Toulouse-Lautrec avec la « culture de Montmartre ». Cette approche a réduit la portée d’un artiste dont l’œuvre offre un panorama plus large.

L’exposition du Grand Palais – qui réunit environ 200 oeuvres – veut, à la fois, réinscrire l’artiste et dégager sa singularité. Si l’artiste a merveilleusement représenté l’électricité de la nuit parisienne et ses plaisirs, il ambitionne de traduire la réalité de la société contemporaine dans tous ses aspects, jusqu’aux moins convenables. L’exposition montre enfin comment cet aristocrate du Languedoc, soucieux de réussir, a imposé son regard lucide, grave et drôle au Paris des années 1890 et pourquoi Toulouse-Lautrec s’inscrit comme un précurseur de mouvements d’avant-garde du 20e siècle, comme le futurisme.

 

Instagram symbol free iconMusée d’Art Moderne – La Vie Moderne, Nouveau parcours à partir du 11/10/2019 

En parallèle des expositions temporaires, le public pourra découvrir une nouvelle présentation des collections, intitulée La Vie Moderne, permettant de revisiter un siècle d’histoire de l’art à travers des oeuvres majeures.

Le parcours est également inspiré par les grandes étapes de la construction du bâtiment qui l’abrite, et par les grandes donations qui ont enrichit la collection jusqu’à nos jours.
En mai 1937, Paris inaugurait l’Exposition internationale des arts et des techniques dans la vie moderne et le musée ouvrait pour la première fois ses portes, au sein d’une aile du Palais de Tokyo. Prenant pour point de départ ce moment fondateur, l’accrochage se déploie à partir des salles monumentales où sont présentés les Rythmes des Delaunay, évocation de ce nouveau décor de « la vie moderne » qui accompagne les premières décennies du XXème siècle. Il se développe ensuite à travers une présentation chronothématique, autour des principaux chefs-d’oeuvre, entrés dans les collections grâce à la générosité de grands donateurs (Vollard en 1937, Girardin en 1953, Amos en 1955, Henry-Thomas en 1976, 1984, 1986). Sont ainsi représentés Picasso, Matisse, Braque, Derain, Dufy, Freundlich, Léger, Buffet, Rouault, Bonnard, Vuillard, Fautrier, Picabia, Ernst, De Chirico… En écho aux mouvements artistiques qui ont façonné l’histoire de l’art depuis le fauvisme et le cubisme, l’accent est mis à la fois sur le surréalisme et sur les réalismes, ainsi que sur l’abstraction et les nouveaux courants d’après-guerre qui se sont épanouis à Paris, devenue « capitale de l’art moderne ».

Instagram symbol free iconMusée du Louvre – Figure d’Artiste jusqu’au 29/06/2020

La Petite Galerie du Louvre propose, pour sa 5e saison, une exposition intitulée « Figure d’artiste ». Elle accompagne le cycle d’expositions que le musée consacre en 2019-2020 aux génies de la Renaissance : Vinci, Donatello, Michel-Ange ou Altdorfer. C’est à la Renaissance que l’artiste affirme son indépendance et cherche à quitter le statut d’artisan pour revendiquer une place particulière dans la cité. Cette invention de la figure de l’Artiste a cependant une histoire plus ancienne et complexe que l’ampleur des collections du Louvre permet de mesurer, des premières signatures d’artisans dans l’Antiquité aux autoportraits de l’époque romantique. La signature, l’autoportrait,  l’invention du genre de la biographie d’artiste servent son dessein : mettre en images les mots et accéder à la renommée accordée aux poètes  inspirés par les Muses. En France, l’Académie royale de peinture et de sculpture et le Salon, première exposition temporaire d’art contemporain, apportent, sous le regard de la critique, la reconnaissance et les commandes aux artistes avant qu’ils ne soient consacrés par leur entrée au musée. C’est ainsi que le lien ancien entre les arts visuels et les textes  a conduit à inviter, cette année, la littérature pour un dialogue fécond entre textes et images.

Instagram symbol free iconCentre Pompidou – Bacon en toutes lettres jusqu’au 20/01/2020 

À la suite des monographies consacrées à Marcel Duchamp, René Magritte, André Derain ou encore Henri Matisse, le Centre Pompidou poursuit la relecture des œuvres majeures du 20ème siècle et consacre une vaste exposition à Francis Bacon.
Les six salles de « Bacon en toutes lettres » placent la littérature en leur cœur. De grandes voix lisent en français et en anglais des textes d’Eschyle, Nietzsche, Bataille, Leiris, Conrad et Eliot. Ces auteurs, qui ont tous inspiré à Bacon des œuvres et des motifs, partagent un univers poétique, forment comme une famille spirituelle dans laquelle s’est reconnu le peintre. Ils ont en commun la même vision réaliste, amoraliste du monde, une conception de l’art et de ses formes libérée des a priori de l’idéalisme.

 

 

 

Cette exposition, construite à partir des chefs-d’oeuvre de la Tate Britain, met à l’honneur une période phare dans l’histoire de la peinture en Angleterre, allant des années 1760 jusqu’à 1820 environ. Elle entend dresser un panorama qui permette d’en saisir toute l’originalité et la diversité. Elle mène le visiteur de la fondation de la Royal Academy, avec des artistes comme Reynolds et Gainsborough, jusqu’au nouveau tournant qui s’amorce au début du XIXe siècle, notamment avec Turner.
Le public y redécouvrira les grands classiques de l’art britannique, trop rarement présentés en France.

 

 

 

 

À l’occasion du centième anniversaire de la disparition de Victor Segalen (1878-1919), le MNAAG évoque, à travers les estampages de la forêt des stèles ou encore les photographies issues des missions Chavannes et Segalen, les grandes heures de la découvertes de l’archéologie chinoise et la source d’inspiration profonde que la Chine représenta pour le poète. Cette exposition prendra place au sein d’un parcours dans les collections chinoises du musée.

 

Instagram symbol free iconMaison Européenne de la Photographie – Maison Marocaine de la photographie jusqu’au 17/11/2019

La MEP présente la première rétrospective en France de l’artiste anglo-marocain Hassan Hajjaj, en lui donnant carte blanche pour investir la totalité de ses espaces. Le parcours retrace plusieurs années du travail de l’artiste à travers de nombreuses séries photographiques, mais également des installations, des vidéos, du mobilier et des éléments de décoration. Il souligne les sujets principaux qui se lovent au cœur du travail d’Hassan Hajjaj : son intérêt pour l’univers de la mode et du vêtement ainsi que ses contradictions ; son point de vue critique et décomplexé sur la société de consommation ; les questions de tradition et d’identité avec notamment son regard singulier sur le port du voile, ou bien encore le quotidien des gens qu’il côtoie, amis ou inconnus croisés dans la rue au Maroc ou ailleurs.

Instagram symbol free icon Centre Culturel Suisse –  Intégrale Mats Staub jusqu’au 06/10/2019

Le CCS présente pour la première fois en France l’ensemble des oeuvres de Mats Staub, artiste hybride, collectionneur de visages et voyageur dans les mémoires individuelles. Depuis dix ans, Mats Staub mène une multitude de conversations à travers le monde avec des personnes de tous âges et de tous horizons, rendant audibles des expériences humaines essentielles. Cinq projets au long cours sous forme d’installations vidéo sont présentés simultanément dans l’ensemble des espaces du CCS, dont de nombreux portraits parisiens produits par le Centre culturel suisse : 21, Mon autre vie, Jours fériés, Mes grands-parents, Death and Birth in My Life. Un parcours théâtral est également proposé autour du projet Death and Birth in My Life. Les installations 21, Jours fériés et Mon autre vie ont été présentées au Théatre Vidy (Lausanne) dans le cadre du festival Programme Commun 2018. 

Instagram symbol free icon Musée des Arts Décoratifs – Moderne Maharajah, un mécène des années 30, jusqu’au 12/01/2020

Le Musée des Arts Décoratifs met à l’honneur l’extraordinaire figure du maharajah d’Indore qui donne libre cours à son goût d’avant-garde artistique et décorative en créant, en Inde, un univers moderne unique. Personnalité visionnaire du milieu culturel européen des années 1920-1930, il est le commanditaire de la toute première construction moderniste de son pays : le palais Manik Bagh (1930-1933), témoignage de l’effervescence de la scène artistique de l’époque. L’exposition met en lumière l’univers de cette demeure mythique évoquant les échanges entre l’Europe et l’Inde à travers la personnalité singulière et fascinante d’un jeune prince et de son épouse. Présenté dans la nef du musée, ce prestigieux patrimoine rassemble plus de 500 pièces réunies pour la première fois. Il dévoile les créations iconiques de Louis Sognot et Charlotte Alix, Jean Puiforcat, Eileen Gray ou encore Le Corbusier ainsi que des archives inédites dans une scénographie confiée au studio BGC – Giovanna Comana et Iva Berton Gajsak.

 

 

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